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Daytona Bike Week en perte de vitesse

Depuis maintenant près de 12 ans, je vais religieusement au Bike Week de Daytona Beach les deux premières fins de semaine de mars. Le Bike week est invariablement un bon indice du climat économique de nos voisins américains, mais aussi un indice des tendances du marché et des consommateurs.

Les récessions, les ouragans et la météo en générale ont influencé l’événement au cours de la dernière décennie. En 2008 – 2009, la récession économique avait marqué l’état de la Floride. Près de 50 000 habitants avaient quitté le « Golden State » faute de moyen et de travail. Une maison sur trois était en vente à ce moment à des prix ridicules. Puis à automne, 2011 et 2017 des ouragans successifs ont changé le visage de la côte. Plusieurs établissements hôteliers ont du fermer leurs portes, suite à des dommages importants ou par inondations.

En 2018, les plages de la côte floridienne de Miami à Jacksonville auraient perdu près de 18 pouces de sable. Certaines régions étant plus affecté que d’autres, la route A1A a du être refaite par endroits, entre autres à Flagler Beach, certains « pier » ont dû être fermé et plusieurs hôtels condamnés. Encore visible cette année, les terrains vagues de 2008, 2011 et les clôtures installées interdisant l’accès aux établissements hôteliers fermés de novembre 2017, laissaient voir les blessures infligées à Daytona, dont elle ne semble pas pouvoir se relever.

Car l’indice le plus frappant ce sont les motocyclistes qui sont de moins en moins présents à Daytona. Sur une période de 10 jours maintenant, seuls le dernier jeudi, vendredi et samedi sont les plus achalandés. Les hôtels affichent en début de semaine « vacancy », ce qui était impossible une dizaine d’années plus tôt.

Sur la A1A, la « Maine Street », le speedway et même chez le concessionnaire Harley Bruce Rossmayer intersection Ornond Beach et I95, ont remarque une baisse d’achalandage. Les boulevards envahis de motos sur quatre voies durant la journée même aux heures d’affluence ne font plus que deux pâtés de maisons, contrairement à deux ou trois kilomètres dans les meilleures années.

La moyenne d’âge à aussi augmenter, les motards de plus de cinquante ans sont majoritaires, ne démontrant que peu d’intérêt pour la relève. Harley-Davidson affiche depuis deux ans une baisse respectivement de 16 et 18 % des ventes. Peu de modèles pour les nouveaux conducteurs, peu de modèles pour les femmes, une baisse de qualité des produits, une concurrence plus féroce de la part de Indian Motorcycles expliquent le phénomène, sans oublier un prix de vente exorbitant.

Sauront-ils relever le défi, seul le temps pourra répondre à cette question, mais le Bike Week est principalement un événement Harley. Qu’adviendra-t-il alors dans les prochaines années ? Probablement une diversification et une diminution des budgets promotionnels des grands joueurs. Sturgis pourrait prendre le flambeau et assurément l’avènement de plusieurs petits événements locaux au désavantage d’événement comme Daytona.

De plus, on peu lire sur les journaux locaux que la ville de Daytona Beach n’a pas renouveler les contrats de location de vendeurs le long de l’intercostale pour la prochaine année. Le contrat se terminera suite au Biketoberfest d’octobre prochain.

«This will be the last year Biker Threads, an Ormond Beach-based company, will develop events, displays and other activities in Riverfront Park during Bike Week and Biketoberfest.

A resolution terminating the lease agreement between the City of Daytona Beach and Biker Threads LLC, effective Dec. 30, 2018, was approved Jan. 3 by the Daytona Beach City Commission.»

Source : Hometown News

Au final, si Daytona Beach ne s’implique pas d’avantage en déserrant la bride un peu plus. L’événement avec toutes les variables énoncées ne pourra que décliner à mon avis. Un changement de cap doit être pris par les manufacturiers et les intervenants municipaux, s’ils désirent revenir aux années glorieuses du Bike Week de Daytona Beach.

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